Du Chateau de Couesme à Dame Marie, plusieurs seigneurs de Couesme prirent part aux croisades, l'un d'eux fut tué au siège d'Andrinople. Le Chateau a été vendu après la Révolution à la famille Cohin de Bellême. Son gendre, Philippe Le Couturier, ancien garde de corps de Louis XVIII fit construire à la place d'un ancien manoir, le Chateau de la Renardière. En 1926, le roi Carol II de Roumanie s'exilera en France et partagera son temps entre Paris et le Château de Couesme . On ne pardonne pas à Charles II d'avoir épousé en 1918, une roturière Madga Lupescu, alors qu'une alliance plus noble avec Hélène de Grèce était envisagée. Si l'Etat roumain le rejette, les Bellêmois l'accueilleront avec joie de 1927 à 1930.Il retournera dans son pays en 1930 pour monter sur le trône, puis il repartira en exil en 1940 et mourut à Lisbonne en 1953.
Nef du XI siècle - Choeur et avant choeur du XV siècle. Les poutres de la charpente sont apparentes et peintes, comme il est de coutume dans les églises du Perche.
Le mobilier a été renouvelé en entier vers le milieu de XIX siècle.Les objets les plus anciens proviennent de l'église de St Martin du Douet, désaffectée en 1812, enlevée au culte en 1902, vendue en 1930 pour servir de locaux à une cidrerie, détruite en 1938;
Au bas de l'église, faisant face au maître autel, Christ en bois du XV siècle.
Les bancs de l'église ont été faits en 1844 et ont coûté 660 francs.
Le maître autel en bois a été achevé en 1845, pour la somme de 700 francs ; il a remplacé le vieil autel en pierre" qui était trop bas et qui défigurait la voûte du choeur" (Diaire d l'abbé J-F Galliers).
A gauche du maître autel, statue de la Vierge don fait en 1842
A droite du maitre autel, statue de St Martin,offerte par la Fabrique en 1847 ; elle a coûté 160 francs chez M. Stordeur à Paris, statue de Ste Anne, offerte par la famille Le Couturier de Ste James, en 1867, a coûté 200 francs;
Le chemin de Croix a été placé dans l'église le 11 mars 1855, il a coûté 525 francs
Les deux autels en pierre, placés au bas du choeur, proviennent de l'église de St Martin du Douet.Ils sont d'un travail archaïque.Ils sont entrés dans l'église de Dame Marie en 1902.
Un tableau représentant un soldat, probablement St Martin,provenant de St Martin du Douet, a été placé au bas de la nef, au nord, à côté du confessionnal
Du XVème sicèle, il reste :
- Le porche d'entrée, qui ouvrait au nord ;
- L'aile de construction qui le prolonge au nord-est et qui a perdu son caractère architectural par suite des remaniements dont il a été l'objet
Une grange, bâtie au sud de la cour, porte, au dessus de la porte la date suivante :
" L 'AN I DE L ' AMPIR F. " (lire : de l'Empire Français : 1 8 0 4)
En 1023,Albert de la Ferté Ernault de Vidame, fils d'Albert de la Ferté et de Chateauneuf en Thimerais et de Millegarde, soeur de Guillaume 1er, seigneur de Bellême, fonde un prieuré sur le domaine hérité de sa mère Godehilde. En mémoire de Godehilde,que l'on appelait Dame Marie, son nom fut donné au prieuré.Albert confie sa fondation à l'Abbaye de Jumièges.Des difficultés financières l'oblige à aliéner sa terre à l'Abbaye de Saint-Maximim d'Orléans.La construction ne put être achevée qu'en 1026.Malgré la richesse du domaine comprenant des étangs et des forêts le prieuré reste pauvre jusqu'au XV siècle.
La fin de la guerre de cent ans marque le début d'une nouvelle ère : transformation du logis du prieur, construction de la ferme et de son porche, de la bergerie,des écuries, de la grange et enfin du moulin.Cet ensemble cohérent constitue aujourd'hui le coeur du bourg.
Les moines quittèrent le prieuré entre 1701 et 1789.Vendus comme Biens Nationaux en 1792,le prieuré et ses dépendances sont alors acquis en communauté par le Baron Jean-Baptiste Patu de Saint Vincent, magistrat à Paris,par son frère et par le bailli de Bellême.En 1867,la commune fait l'acquisition du prieuré, les autres bâtiments sont achetés par des propriétaires locaux.L'église fut remaniée à la fin du XIX par la construction d'n clocher pui, par l'ajout d'une sacristie.Le logis prieural servit de presbytère de 1873 à 1925 et fut partiellement détruit par un incendie en 1944.La commune en fit plus tard sa salle des fêtes.